Pièce ornée de tapisseries flamandes du XVIIe au XIXe
Appelée aussi « salle des tapisseries », elle a été ornée de ces belles tapisseries flamandes du XVIIe au XIXe (elles ont été adaptées à cette pièce alors qu’elles étaient auparavant roulées dans les greniers) par celui qui a restauré le château. Elles sont une allégorie à la Guerre de Troie : ainsi l’une montre le fameux cheval de Troie, une autre la ville de Troie en flammes, et la plus grande présente l’enlèvement d’Hélène par Pâris.
Le plafond à la française date du XVIIe siècle, comme les peintures et le tableau sur la cheminée.
Le tableau sur la cheminée représente Vénus (ou Aphrodite) sur son char avec Eros (dieu de l’amour, sur ses genoux). Suivie par ses trois plus célèbres amants : Mars (dieu de la guerre), Bacchus ou Dionysos (dieu du vin et des plaisirs), et Vulcain ou Héphaïstos (dieu du feu et des forgerons). Au premier plan, le vieil homme couché est Chronos (dieu du temps). Il y a une morale, une maxime pour ce tableau : « Le temps fait passer l’amour ».
Au-dessous les boiseries peintes du XVIIe masquent une cheminée en pierre du XVe siècle.
Le mobilier, comme pour les autres pièces du château, a été apporté par la famille au cours des siècles : les quatre fauteuils, le canapé et la petite table sont de style et d’époque Louis XIII. L’autre petite table a été faite au XIXe comme la grande table sur laquelle on peut voir une belle faïence de Nevers du XVIIIe siècle.
Le secrétaire a été fait vers 1775 par un ébéniste nommé Bonnemain (il a laissé son estampille sur le meuble) : c’est un meuble de transition entre Louix XV et Louis XVI ; il est en marqueterie incrustée de bois de rose et de violette (des bois exotiques précieux). Quant au coffre, il est plus austère. Il est Renaissance (époque et style Henri II). Le piano est un piano Forte 1850 encadré par deux colonnes torsadées du XVIIe.